CIDPH et psychiatrie : la controverse continue !

Jasna Russo et Stéphanie Wooley ont publié un article dans le Health and Human Rights Journal, dans lequel elles reviennent sur les enjeux de la mise en oeuvre de la Convention Internationale des Droits des Personnes handicapées dans le domaine de la psychiatrie et sur les positions défendues par un certain nombre de psychiatres de la World Psychiatry Association. Les auteurs expliquent que la mise en œuvre de la CIDPH nécessite un nouveau modèle pour la compréhension des troubles psychiques grâce à une épistémologie et des pratiques basées sur les expériences et connaissances collectives des personnes concernées elles-mêmes. L’une des conséquences de cette nouvelle compréhension de la « folie » démontre que les tentatives de parfaire le système biomédical actuel de la psychiatrie par des simples réformes en ajoutant des belles paroles sur les droits ou en demandant des efforts de réduction de pratiques coercitives devenues illégales ne suffiront pas à rayer le déséquilibre de pouvoir actuel et réaliser l’application de la Convention. Ainsi un nouveau concept et un modèle pratique, à l’instar du modèle social développé dans le domaine du handicap physique, permettraient d’aborder les facteurs sociétaux et conditions de vie qui créent le handicap psychique.

Des compte-rendus de cet article ont été publiés dans le blog très suivi Mad in America et dans le blog Australian Disability.

Une réflexion sur “CIDPH et psychiatrie : la controverse continue !

  1. ‘…the implementation of the CRPD for people with physical and sensory impairments, on one side, and people with psychiatric diagnoses, on the other…’ write the authors. And intellectual (learning) disability: on the ‘third’ side? I assume that one is not in the scope of the article but ignoring that side of the issue of the CRPD’s implementation make the authors lose the essence of the problem: that of the concept of consent, in the core of involuntary treatment and multiple cases of abuse and discrimination experienced both by persons with psycho-social AND intellectual disabilities. The word ‘consent’ never appears in the text. However, as long as the issue of consent remains unaddressed (and it can ONLY be addressed legally) all construction of the ‘alternative model’ is doomed. That’s my opinion.

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